Suite de la bafouille de Lapinou puis le deuxième relais de Lapinette jusqu'à l'arrivée :

 

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Puis au 16eme km, je rattrape petit à petit des concurrents et un petit groupe se forme. Plus facile pour le moral, car le parcours devient de plus en plus difficile pour moi. Je marche dans chaque montée désormais. Mes gels n’y changeront rien, la cadence ralentie encore. Pourtant, je n’ai pas de pépins physiques. Pas de crampes, pas de cuissots qui fument.

Vers le 17eme kilomètre, le parcours arrivent sur les rives de l’Aber Wrach. Je suis toujours dans le petit groupe. Sur l’autre rive, j’aperçois des coureurs et je ne sais pas pourquoi, je crois qu’ils sont comme moi, du premier relais, en train de faire les derniers mètres de leur parcours. Et là, je trouve les rives interminables. En plus, le soleil commence à taper sérieux. C’est là que j’aurais dû enlever mon haut chaud mais je ne le fait même pas. Alors, je monte dans le rouge dans long, long, long, très long parcours en rive.

D’autant plus long qu’au lieu de filer vers la gauche, le parcours s’oriente de plus en plus à droite. Tout au bout, à la faveur d’un rétrécissement, j’aperçois Marco de l’autre coté, il n'a finalement que 2-3 minutes d'avance sur moi. Il semble bien en baver lui aussi. Arrivé au bout de ce bras de mer, pif paf pouf, on repart dans l’autre sens vers un pont que je pensais traverser. Et bien non, on passe dessous en suivant la rive jusqu'à ce qu’il y en ait plus. Alors, pour sortir de ce cul de sac, les organisateurs bien gentils nous ont ouvert une sortie de secours. C’est sympa et marque les 3km de rive en plein soleil que nous venons d’affronter. Mais ils ont dû se tromper dans le tracé. Ca grimpe avec un fort degré. Les mains sur les cuissots, je bougonne encore. 50m de D+ d’un coup, et du costaud. 50m, c’est peut être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup à ce moment-là de la course.

Après le 21eme kilomètre passé tout en haut là-haut, toujours sur ce sentier perdu on ne sait où, on redescend puis hourra ! Voici enfin le pont qui va nous permettre de passer sur l’autre rive. Au bout du pont, nous rejoignons les coureurs du 54km pour un parcours final en commun. J’aperçois 2 folles supportrices qui m’encouragent, merci Nadia et Laetitia (Bon en fait c'était plus pour ceux du 54, mais ça fait chaud au coeur quand même !). Quoique ! Le cœur n’y est plus vraiment et j’ai même du mal à suivre les grands champions. Ils doivent en baver autrement plus que nous et pourtant, ils courent plus vite que moi !

Re-rive pendant encore 1 petit kilomètre puis … grimpette de nouveau pour rejoindre le château de Kerrouartz ou se passe le relais.

J’y arrive enfin, complètement vanné. Lapinette prend le dossard qu’elle a tant attendu (ou pas !) et s’en va vers son aventure : la deuxième partie du parcours.

J’aurais mis 3h02 à faire ces 23km et 420m de D+. Mais je sais que super-Lapinette va bien rattraper mon chrono pourri sur le deuxième relais.

Ca, c’était la théorie !

 

 

Cécile
Lapinette cherche terrier de l'amour

 

Après avoir suivi et attendu mon binôme, c’est à moi de jouer !

Quand on a vu arriver tous les premiers relayeurs la mine plus ou moins défaite sur la partie soit disant plus roulante, ça ne donne pas très envie… 

Le début est difficile, terrain que je n’aime pas beaucoup, rythme faussé par les coureurs de la longue distance, je pars sur de mauvaises bases, une fois de plus ou moins, mais cette fois je suis en équipe, il faut se ressaisir !

Ce que j’arrive à faire tant bien que mal, je m’installe dans la course et c’est enfin partie.

Technique annoncée, technique tenue ça ne fait que monter descendre, sans temps mort.

Qu’est-ce que j’entends au loin : des encouragements pour Phiphi, certes ils ne sont pas pour moi et au final je ne verrai pas les supportrices, mais d’avoir entendu des voix amicales et la perspective de rejoindre notre grand maitre me réjouis, c’est quoi la course à pieds en mode silence ??????????????? 

Le souci, c’est que Phiphi est en mode rando rapide, c’est aussi pour ça que je l’ai rattrapé… On échange quelques nouvelles, mais je l’abandonne et continue, car je suis en meilleure forme (et pour cause 23kms de moins dans les jambes).

Je finis par rejoindre des groupes de coureurs avec lesquels je fais des petits bouts de chemins, même si la course est difficile c’est plus agréable, le temps passe plus vite.

Jusqu’au moment où je me prends un vol plané terrible, une petite racine anodine, et je m’envole genre wonder woman, juste le temps d’anticiper la chute pour ne pas me faire mal, mission réussie !

C’est mieux, sans ça je n’aurais pas pu voir the tunnel of love ! Les commissaires me proposent gentiment une bifurcation que je ne peux pas accepter, je suis limite venue pour ça, le trail de l’Aber Wrach sans tunnel (Terrier !!) de l’amour c’est plus le trail de l’Aber Wrach !

C’est une belle course, bien difficile, des côtes et des descentes, sur du terrain agréable, petits chemins, sous-bois avec des passages ludiques, tunnel de l’amour, traversée du pont à bout de bras… (mais maintenant j’ai la technique pour une prochaine fois merci à Patrick et Will), et même des agrès, on a tout de même eu 2 traversées de poutres !

Le plus ludique est tout de même le finish ! Après 20 bornes casse pattes, complètement usée, il me reste encore de l’escalade de rounds, de troncs, et la descente en toboggan !

 

Les copains sont tous là et ça fait chaud au cœur de voir la fin, car ce n’était pas de tout repos !

Le duo de Lapinous est finisher !

Pour n’avoir fait que la seconde partie, je félicite sincèrement ceux qui se lancent sur le 54.

Merci à mon Lapinou d’avoir assuré la première partie.

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