On continue les bafouilles en retard pour occuper vos lectures sur la plage avec encore une fois un récit sur le Trail de l'Aber Wrach. Cette fois ci avec un duo mixte de deux, une fille et un gars, ou l'inverse, dans le sens de la course.

 

Arno
Prem's du duo de lapin en mode tortue

 

Samedi midi, départ est pris pour Folgoët, presque au bout de la pointe bretonne pour participer au Trail de l’Aber Wrach. C’était un trail inscrit sur nos tablettes depuis un moment. Puis l’année dernière, Gilou, en éclaireur, y avait participé et nous en avait dit que du bien. Un contact avec les organisateurs, pris au camping durant le Trail de Guerlédan, finira par motiver les troupes. En plus, nous tombons sur une année festive puisqu’il s’agit de la dixième édition.

Parmi les nombreux formats de courses proposés, un attire plus particulièrement mon attention : une course en relais. Alors, équipe formée avec Cécile, celle des Lapinous Fous, ou Lapi’Fous dans le jargon.

Après 3h00 de route dans de bons et beaux mini-bus (ou l’inverse, je ne sais plus …) nous voilà arrivés pour effectuer le retrait de nos dossards. Un petit coup d’oeil rapide sur les obstacles, derniers efforts sur 50m avant l’arrivée et nous assistons au départ des cani-trails. Impressionnant de vitesse pour les premiers.

Puis il est temps de filer sur le port de l’Aber Wrach, à une vingtaine de kilomètre du départ pour nous installer dans le « bonplandeNadia ». Petite ballade, bistrot typique, resto gastr(onom)ique avec apéro du coing et …. re-bistrot. Après tout, on est Fou ou on ne l’est pas. Autant vous le dire tout de suite, cela jouera sur les performances du lendemain !

Après une nuit bien agitée, ayant entendu plusieurs fois des bruits de couloirs féminins tardifs, le réveil est plutôt difficile. Le stress monte et l’exiguïté de la chambre ainsi que les nombreux passages de mes enfants n’arrangent rien. Alors, pour me calmer, je fais plusieurs dons à la station d’épuration (d’où le « gastrique » du resto de la veille !). Le beau temps est annoncé pour toute la durée de la course et  je ne sais comment m’habiller. Et finalement je vais faire le mauvais choix en enfilant un haut chaud compressif en plus de mon t-shirt. Il m’occasionnera de bonnes suées dans le dernier tiers de la course. Ajouté à cela le pack Lapi’Fou : un nœud-pap’, une petite queue et bien sur les oreilles de lapin roses, me voilà habillé pour courir.

Après un bon petit déjeuner vient le moment du départ. Les grands Fous participant au 54km sont déjà partis et ont même commencé à courir déjà. Puis sur l’aire de départ, nous retrouvons Laurent pour un échauffement en musique. Je n’arrive pas à suivre mais je sautille. Tous les premiers relais prennent le départ avec les participants du Fun Trail. Il y a pleins de monde déguisé, je me sens moins seul avec mes oreilles !!! Rose et David se sont placés devant. Pour ma part, je suis avec Marco et Laurent. La ligne de départ n’est même pas encore franchie que je sens que ça ne va pas être LA grande course que j’espérais. Tant pis, je ferais ce que je peux, mais surtout finir ma partie et passer le relais à ma lapinette.

9h30 et top départ devant une église ouverte, c’est magnifique. Un petit tour et puis s’en vont, le temps de croiser nos supporters et deuxièmes relais.

Le début du parcours est un peu bof. De la route qui se transforme en petite route puis en chemin. Ce n’est qu’au bout de presque 4km que le parcours commence à devenir intéressant. On est venu pour les sentiers, pas pour le bitume après tout.

Je suis resté un moment avec Laurent puis petit à petit il se détache. Marco est légèrement en arrière, à moins de 100m. J’ai surement pêché par excès en partant trop vite mais bon ! Pour ne rien arranger, j’ai dû mal fermé le haut de ma poche à eau et elle fuit légèrement. Je me retrouve rapidement avec le dos trempé. Un peu après le 6eme kilomètre, Marco me rattrape puis 500m après prend les devants. Je n’arrive pas à le suivre. Je n’ai déjà plus la course dans la tête et d’ailleurs, j’ai mal à la tête. Pourtant, nous sommes maintenant rentrés dans la vallée que forme l’Aber Wrach et le tracé de la course est vraiment sympathique. Mais pourtant, je broie du noir, je ne sais pas pourquoi. Un vrai lapin grognon. Le seul truc qui me fait tenir est de pouvoir passer le relais. Je dois donc finir. Et puis, un peu après le 8eme kilomètre, nos supporters sont là. Et là, purée que ça fait du bien. Au loin, j’entends des « allez lapinou ». Je remets mes oreilles sur la tête (je les tenais en main depuis un moment car le petit vent  me les faisait tomber). Salut les copains ! Salut mes p’tits lapins. Le coup de moins bien s’efface avec la poussée d’adrénaline.

A peine 10m après les avoir salué, une grosse montée se cachait ! Mais cette fois ci je l’entame avec plaisir. J’entends mon fils crier une dernière fois « Allez lapinou » et je lui réponds sans le voir. Ca va mieux et je recommence à courir. Je passerais ainsi le 10eme kilomètre en 1h07. Pour l’instant malgré ce que je pensais, le chrono n’est pas si mal.

Bon gré, mal gré, je continuerai de maintenir une allure mais les petites côtes sans arrêt entame le physique. Vous savez : le genre de petite côte, pas assez longue pour marcher, juste assez petite pour pouvoir la courir mais qui use et qui use à force de répétition. Et forcément, ça fait mal. On est tout le temps dans la relance. Du vrai fractionné.

Puis vers le 14,5eme kilomètre, je croise à nouveau les Fous. Et hop, ça fait encore du bien après 1h45 de course désormais. Nous traversons un pont et passons désormais sur l’autre rive. C’est le point d’eau indiqué sur le parcours. Je ne m’arrête pas, ma poche est encore bien pleine. Je préfère aussi profiter du nouveau coup de boost au moral, fourni par les copains, pour grimper une grande côte. Je ne la cours pas mais je réussi à marcher vite. En haut, c’est le 15eme kilomètre, cela fait 1h53 que je suis parti. La cadence à bien ralenti depuis le 10eme kilomètre, pourtant, j’essaye de courir au maximum.

 

...

 

 

La suite demain

Retour à l'accueil