Laurent et Arno
Course à 4 pieds, Ecriture à 2 mains

C’est en Septembre - si, si, Souviens toi, l’été dernier - que débute notre aventure avec David, qui nous téléphone :  Ring Ring ! Hallo, ween ? C’est David ! J’ai découvert un nouveau Trail à découvrir. Oh ! On ne va pas trop se découvrir, il commence à faire frais, mais on a bien envie d’aller jeter un œil sur ce nouveau concept créé par les Coyotes d’Hérouville : Le Trail de l’Angoisse.

affiche

De beaux graphismes sur leur site, des vidéos alléchantes et une ambiance qui promet d’être sympathique et Horriblis (connaissant aussi de réputation une autre course qu’ils organisent, l'Audacieuse, ça ne peut être que bon). Mais c'est surtout un Trail déjà complet pour sa première édition (700 places en 48h) et l’annonce de 500 places supplémentaires ouvertes qui nous motivent à tester cette course qui semble hors norme. Inscriptions express du vendredi après-midi car en moins de 30 minutes se sera clos ! Et zou, voilà 11 Fous prêts à angoisser et découvrir La Chose. Un samedi à 11, c’est mieux qu’un Vendredi 13 !

Et c’est parti pour nous, départ en minibus de Saint-Berthevin. Dans la Mistery Machine, nous sommes tous Templiers et remis de cette course. Nous ne sommes donc pas (ou plus !) fatigués pour participer à cette Angoisse, presque 28 jours plus tard. Nous allons chercher le petit dernier de la bande par un détour qui n’en est pas un mais qui rallonge le raccourci trop court. On s’comprend.

Mystery machine

Après 2h00 de route où notre Mafalda aura subit son bizutage en qualité de seule folette présente, nous arrivons à Thury Harcourt, le lieu de départ. Avec une chance incroyable nous arrivons même à notre Destination finale parvenant à garer notre véhicule à moins de 100m de l’aire de départ (et 10m du buisson pause pipi …….). Il ne faut pas trainer, retrait du dossard et surtout s’équiper comme il se doit pour ce nocturne de nuit … noire, de surcroit.

Nous sommes environ 300 à nous élancer pour ce 16km (à l’inscription) qui est devenu un 14km (au retrait des dossards) mais qui au final ne sera que de 12,4km (au GPS). Le parcours a t'il subi un Massacre à la tronçonneuse !? C’est ça, ou alors, un passage par La 4ème dimension, allez savoir ! Il y aura encore plus de coureurs pour participer aux 8km.

Nous nous plaçons dans l’aire de départ ou règne la bonne humeur générale. Il y en a pas mal de déguisés. Nous aussi nous arborons fièrement nos bracelets fluos ……

Ah bah non en fait ils sont restés on ne sait où. Tant pis, on a tous mis notre t-shirt orange pour être raccord. Progressivement, par vague de 40, les coureurs sont lâchés. Vient enfin notre tour et toute la joyeuse bande arrive à se mettre ensemble et le plus drôle, avec une autre bande de joyeux compères, eux aussi en orange. Il aura tout de même fallu que Laurent se roule par terre pour éviter de se faire couper la tête … et accessoirement  pour que sa puce soit détectée. Nous entrons dans une tente ou monte la pression mais vu le froid, un rouge chaud aurait suffit. On ferme derrière nous. Nous sommes bloqués. Enervés et sous Haute Tension, nous attendons impatiemment de passer Une nuit en enfer.  Un squelette nous fixe méchamment puis le devant de la tente s’ouvre.

Thriller d’y aller ! La musique à fond nous invite à nous élancer.

thriller460

Comme la musique, on s’élance à fond … enfin presque : on a tous l’intention de se fendre la poire avant tout, et pour survivre à cette épreuve, mieux vaut rester groupés. On a beau être Fous, on en reste pas moins prudents …

Démarrage tranquille, donc. On emprunte d’abord une ancienne voie ferrée (désinfectée, évidemment) et un premier tunnel. Les plus courageux passent devant, c’est dire s’il y a du monde derrière … Finalement pas de bobo dans ce premier piège.

tunnel

On se retrouve à nouveau à découvert sur la voie verte et, déjà quelques Zombies croisent notre chemin. Y’en a pour tous les goûts : un mort (ou en hibernation) allongé par terre, un joggeur de l’apocalypse, d’autres qui nous laissent passer sans un mouvement, esquissant juste parfois quelques Mimic.

Pas encore de frayeurs : pour l’instant nos frontales nous permettent de les voir de loin … et puis, La Nuit, des Morts Vivants, c’est un peu cliché …

De la lumière, un prêtre à l’entrée d’une tente avec de la fumée dedans et … BOUH !!  Alors qu’on ne voit rien avec nos frontales  (comme être en plein phares dans le brouillard …),  on se retrouve nez à nez avec des morts-vivants ! I’ sont cons !, i’ vont réussir à nous faire peur !

zomb

Changement de direction, un gars, qui a pas l’air plus en forme que les précédents, nous invite à grimper dans la forêt. Rapidement, ça rigole moins, parce que là, ça grimpe … et ça grimpe même longtemps ! Tout le monde s’es-Scream dans la pente pour ne pas glisser. On entend, tout en haut, la musique des cérémonies orgiaco-sataniques de Eyes Wide Shut, ça promet … mais avant il faut traverser le Simetière perdu dans les bois, avec la Brume et les morts-vivants qui s’y promènent : Effet assuré !

Ce n’est pas vraiment la colline du silence (Silent Hill !) car nous soufflons tous très fort. 110m de D+ d’un coup. On se sent observés, un peu comme si La colline a des yeux. Tout en haut là-haut, c’est une sorte de couvent abandonné qui nous attend avec des nonnes pas très catholiques nous fixant du regard, l'air Possédées. Cela fait diablement son effet, leur faudrait peut-être un petit coup d’Exorciste.

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Mais point le temps pour nous car nous voilà désormais dévalant une longue descente, The descent !  Nous croisons certains morts assez vivants soit pendus aux arbres (des mannequins pour le coup), soit immobiles et nous fixant (mais des vivants ceux-là !), soit nous sautant dessus au détour d’un Angle mort derrière des buissons. On n'y comprend plus rien, effets garantis et la Psychose s’installe. La Hantise d’une nouvelle rencontre même. Mais ça fait du bien Les frissons de l’angoisse ! Avec toutes ces Frayeurs, les filles lâchent quelques Hurlements.

Tout en bas, sentiment très étrange en apercevant une bonne douzaine d’enfants déguisés en mort vivant. On ne va pas se risquer dans un Détour mortel : nous devons obligatoirement passer en zigzaguant. En fait, on s’en apercevra qu’une fois les avoir doublés, il s’agit de mannequins fixes et seuls un ou deux étaient des vrais de vrais. Bien joué !

Et cela continuera comme cela de surprise en surprise. Des fois même il ne se passe rien mais nous guettons tout de même une activité pas très normale (Paranormal activity pour ceux qui n’aurait pas comprite celle là !). On s’étonne à mi-parcours de ne toujours pas avoir vu de clown méchant. Ça, ça fait peur. C’est surement dû à l’actualité en ce qui les concerne. Mais quelques fois on discute avec de petits groupes qui comme nous sont là pour s’amuser. Arno entame une petite discussion avec un participant dans son dos, il se retourne et s’aperçoit qu’il vient d’avoir un Entretien avec un vampire !

Nouvelle image

Après moult chemins creux nous voilà revenus sur la voie ferrée réaménagée et de concert, nous décidons tous d’éteindre nos frontales pour courir dans la Brume (sans les gorilles … quoi que … !). Impression très étrange que ni le temps ni la distance ne passent très vite. C’est La foire des ténèbres, l’impression d’y passer 30 jours de nuit. Après donc ce chemin bitumé qui n’en finit pas et après La dernière maison sur la gauche, on nous dévie sur une nouvelle montée qui parait une fois de plus bien ardue. Nous rallumons nos frontales afin de s’extirper des Griffes de la nuit et entamons cette montée sans Echelle (de Jacob) … qui finalement ne sera pas si longue.

Nous continuons sur un chemin à peu près plat et en bas nous voyons briller les dizaines de frontales des participants aux 8 kilomètres. Ils sont nombreux, ils sont tous là, une bande de tueurs qi arrive en série : Freddy, Jason, Stephen déguisé en King, Esther, Damien, Hannibal (et son Lecter CD), Adam (d’la mer !), Chucky, Carrie (sans ses dents), et aussi un chien sauvage québécois avec la voix rauque : le Loup Garou. Y’a pas à dire, les Freaks, c’est chic !

… Y’en a au moins 2001, Maniacs !

Puis tout à coup, barrage ! Alors que de nombreux participants du 8km commencent leur première montée en escaladant de gros tuyaux, pour nous il n’y a plus de chemin possible … à part ces mêmes tuyaux. Quoi !? Mais alors, il faut que … ? On regarde le gentil bénévole qui avec sa hache nous fait comprendre qu’il va falloir se baisser et ramper. Nous ! Faire ça !? Mama ! Tu nous as bien Saw ? Pas le choix, il va falloir faire comme Les autres. Pas de quoi prendre La mouche, on est surtout là pour s’amuser, c’est surement Le dernier rite de passage.

On s’engage donc dans l’un des 5 tuyaux mis à notre disposition avec la désagréable impression d’être de la chair à Saw VI passant dans un hachoir. Mais finalement pas de bobo, tout le monde en ressort entier.

On remonte à nouveau, et les Fous commencent à sentir l’écurie : ça accélère, le groupe se découpe, se déchire, éparpillé par petits bouts, façon confettis. Faut dire qu’en contrebas, on aperçoit et on entend les bruissements du Village des damnés de Tuerie-Harcourt. On passe au travers de ce qui semble être une cour de ferme, mais là, au contraire, pas un bruit dans la bergerie. Etrange, c’est surement ce qu’on appelle Le Silence des agneaux !

On poursuit notre chemin le long d’un champ au bout duquel s’exprime finalement l’esprit de corps des Fous : on se regroupe, on reforme Le cercle, on se recompte (1, 2, 2 … c’est bon tout le monde est là). Il est temps d’arriver, certains sont aux Frontières de l’épuisement. Après cette sympathique virée, c’est Le retour des morts vivants vers la ligne d’arrivée. Les derniers zombies se chargent des goodies des finishers : T-shirt, gobelet vont venir en supplément du buff qui était déjà en notre Possession.

Pour celui qui n’est pas sportif pour 2 sous, cette course aurait été  Le cauchemar de Dracula, mais pour notre équipe de Fous, ce trail Au cœur de la nuit aura été une vraie tranche de rigolade.

Mais, avec un départ à l’heure du diner, on commence à avoir l’estomac dans les Saw VII et la soupe servie à l’arrivée, bien que bienvenue n’a pas suffit à apaiser l’appétit des Gremlins. Il faut vite, vite leur donner à manger avant qu’il ne soit minuit !

Nous reprenons alors place dans minibus, y compris Alien, le huitième passager, …… qui est en fait Mafalda, mais avec la nuit, toute ébourrifée, on ne l’avait pas reconnue !

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Pas de bol, sur la route, pas une pizzéria, pas une crêperie, pas un kebab, pas une brasserie, pas un McDo, même pas une Auberge rouge pour nous accueillir, RIEN ! Obligés de repasser par Chailland par le raccourci plus long pour faire une pause casse-croute.

Et là, à la recherche d’un raccourci que nous ne trouverons pas, nous cheminons à travers la campagne dans cette camionnette, tels Scoubidou et sa bande, perdus au milieu de nulle part. Laurent !? Nosferatu le plaisir de nous indiquer le bon chemin into the Darkness stp !?

Puis enfin, Au cœur de la nuit nous arrivons entier (et surtout enfin !) chez Annabelle, pardon, Virginie qui nous a très gentiment préparé un bon repas bien requinquant. Sur Le seuil de La cabane dans les bois, Arno bute contre la sonnette, merci pour les enfants qui dormaient ! Ce n’est pas La maison du diable, pas de Faux semblant, ici, on est sacrément bien reçu et nous n’hésitons pas à manger comme des Voraces même si désormais minuit est bien passé.

scoub  

Il sera ensuite temps de nous séparer comme dans tout film d’horreur. Il est temps pour chacun rejoindre son Hostel. Pas de Malédiction nous sommes tous sortis indemnes de ce survival-horror.

 

Bravo aux organisateurs et à tous leurs bénévoles car il y a eu du boulot ! C’était un trail et un concept a vraiment découvrir. Nous avons pris beaucoup de plaisir à courir en groupe dans cette course-train-fantôme. Espérons que l’année prochaine le concept soit maintenu et qu’une Horde supplémentaire de Fous y participe.

main

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