Petite interruption dans la diffusion des photos du trail des fous, parce que il va bien falloir qu'on vous parle de ce grand moment qu'on a vécu le weekend dernier, par vent et sable : Roscoff to Roscoff.

Une organisation du tonnerre pour un concept de course extraordinaire.

 

Voici donc la première bafouille du duo Arno & Ludo, les zinzins fous :

 

 ARNO

Vais-je tenir ?

 

Ah oui, ça ce Roscoff on en rêvait depuis un moment ! Déjà parce que cousins et étant éloigné géographiquement, nous nous sommes aperçu lors d’une réunion de famille que nous étions pris de la même passion pour les courses Nature. Il fallait concrétiser par une course à faire ensemble. Le système de duo allait nous permettre de passer un bon moment ensemble dans l’effort et bien sur, la rigolade.

Puis ce concept de « Weekend Trail » a tout pour plaire : des endroits magiques avec un système de 3 courses à faire en solo ou en duo. Tout d’abord un 18km donc sur lequel je vais m’élancer un peu à l’inconnu. Peu ou pas d’indication du parcours et du dénivelé. Bien sur, 18km, je l’avais préparé en amont et Erquy m’avait confirmé que j’avais les gambettes pour m’exprimer. Deux inconnues me trottaient cependant dans la tête : le dénivelé et la gestion de 2 courses à suivre.

Le départ du 18km est donné sur une passerelle du port de Roscoff et le ton est donné direct puisque à peine 100m après le départ, c’est descente directe au fond du port. Bras de mer et vase sont déjà au programme. Il va falloir gérer les pieds mouillés dès le début. Quelle ambiance déjà, tout le monde rigole, on a tous le même esprit : s’amuser. Je regarde tout de même les gens autour de moi et m’aperçois que quand même il y a que des coureurs affutés. Peu sont de mon gabarit ! Une petite boucle dans le port sous les hourras des spectateurs venus nombreux et on grimpe vers la chapelle Sainte Barbe pour en faire le tour. C’est ensuite redescente dans la vase du port qui nous manquait déjà.

Un petit tour rapide dans le centre de Roscoff et on attaque les plages. Le parcours sera constitué désormais de plages vers Santec. « Par vent et sable », c’est le sous-titre de cette course et ils ne nous ont pas menti ! Vent de face pratiquement tout le long du parcours.

Les plages se passent les unes après les autres avec des fois de petites portions plus vaseuses ou avec des pierres. On distingue en tout petit les coureurs loin devant, c’est dur pour le moral mais le paysage est agréable à regarder. Cela passe assez vite finalement et le dénivelé se révèle presque inexistant. Quelques petites montées certes mais pas de quoi casser les jambes.

Sur nos dossards, nos prénoms sont notifiés et les spectateurs et commissaires n’hésitent pas à nous encourager, c’est très chaleureux et surprenant aussi ! Ca fait bizarre d’être encouragé par son prénom par des inconnus.

Finalement, pour l’instant, je ne m’en sort pas trop mal, pas de bobo, aucune douleur, je vais à mon rythme, sans forcer ayant toujours en tête l’appréhension du nocturne qui nous attends derrière.

Puis, sur l’avant dernière plage, je vois Micky marchant devant moi puis je le rejoins. Il me dit avoir mal aux genoux. Enchainer le 32km d’Erquy, le Trail des Fous et Roscoff, lui, c’est un vrai fou ! Il semble souffrir et je ralenti légèrement pensant qu’il va pouvoir me coller au train. Mais hélas, mon topain ne peut suivre ma petite cadence et je repars finalement à mon rythme.

Je rejoins ensuite un petit groupe et on s’aperçoit qu’on s’est trompé de route, le balisage manque un peu sur cette portion. On passe ensuite dans un petit bras de mer pour atteindre la dernière plage et l’arrivée. Mais là, je force un peu dans l’eau et les décharges annonciatrices de crampes arrivent dans mes petits mollets. Une concurrente faisant partie du petit groupe que j’ai rejoint m’encourage pour qu’on puisse finir et je résiste (merci à toi si tu te reconnais !).

La dernière plage parait longue mais Sylvain m’encourage aussi en courant à coté de moi, puis les autres me disent qu’il faut tenir et que c’est presque fini.

Sortie de plage et portique d’arrivée ! Wouah ! J’ai réussit déjà ma plus longue distance en course. Contrat rempli en 2h06.

Repos des jambes maintenant. Montage des tentes dans le bivouac, un camping dans les dunes. L’ambiance est bon enfant et malgré le temps pas clément avec ce vent toujours présent, on rigole bien. Il y a quelques animations sur la plage qui nous font passer doucement le temps. Un bon repas animé par des chants marins et nous voilà requinqué pour le départ de la Nocturne et ses 11km.

Là, c’est tout les coureurs qui sont présents : les 350 solos et les 40 équipes duo. Légère courbatures mais j’attends de pied ferme ce défi. Le départ est donné et je pars à mon rythme sur les 3 premiers kilomètres. Ludo passera devant ensuite pour me servir de lièvre. Et je me maudis d’avoir oublié ma casquette. Vent + bruine + nocturne, je ne vois rien avec mes lunettes que je me décide à enlever finalement. Mais bon, je ne vois pas grand-chose, ce qui ralenti un peu mon rythme.

Quelle ambiance cependant. Je découvre là la joie d’une course nocturne avec son défilé de lampes frontales. C’est ma-gni-fi-que !

Ludo me pousse sur les 3 derniers kilomètres car je commence à souffrir des cuissots.

1h10 pour ce 11km, pas si mal finalement pour un premier essai. J’aurais tenu plus ou moins la cadence et enquillé presque 30km dans une journée. Du jamais fait pour moi, je suis content.

  

LUDO

Bienvenu chez les fous

 

Oui on en rêvait, et j’étais impatient de partager cette aventure avec mon cousin ! ! !

Et quel panard ! ! ! On a été gâté, pas par le dénivelé mais par le terrain (sable, vase, eau...)

Le samedi, départ des 18 km, c’est génial, je suis sur le port et je vois tous ces coureurs dans le fond du port, je me dis que ça va être terrible (normalement on doit le faire à la fin du 28 km, ça promet ! !) Et puis petit à petit  les coureurs sortent et ils ne semblent pas  si « sales » que ça et ont plutôt l’air en forme en plus ! On encourage, nos photographes s’en donnent à cœur joie tout le long du parcours, c’est super on a pu voir nos compères fous et notre follette à plusieurs endroits. Ensuite c’est l’attente de leur arrivée, qui allont nous voir en premier ? Sylvain bien sur, le champion puis surprise, c’est notre follette Nadia qui s’y colle, ensuite Arnaud arrive (heureuse surprise ! ! pourtant il souffre de début de crampes), je me mets au petit trot avec lui pour la dernière centaine de mètre de son parcours. Je suis fier de lui… lui mon cousin, le « non sportif » à la base, ce qu’il vient de faire est énorme ! ! ! !

Ensuite c’est au tour de Mickael (malheureusement il est blessé).

Maintenant ce n’est pas le tout mais il faut se poser et monter nos tentes ! ! ! Pas facile quand le vent est de la partie…

Un petit tour sur la plage, c’est vrai que c’est dommage que le temps n’y soit pas (mais bon il paraît que ça va se lever ! et puis comme on dit en Bretagne, ici il ne pleut jamais entre 2 averses)

L’attente me semble longue… j’ai des fourmis dans les jambes… j’ai hâte de m’élancer à mon tour dans ce truc de fous…

22h30 : le départ…Enfin…. C’est génial, j’ai déjà fait ce genre de courses en nocturne et je suis  toujours autant fasciné par ce défilé magique des lumières dans la nuit! !

Je me cale sur Arnaud, lui vient de faire un gros effort et je préfère qu’il coure sur son rythme pour pas se cramer dès le départ…. Cote à cote au départ, puis rétrécissement des passages et c’est la file indienne... au bout d’un moment Arnaud préfère que je passe devant, il a des problèmes avec ses lunettes (pas cool le crachin breton ! !) de temps en temps, un petit bruit m’inquiète, la chute n’est pas loin...  « Ça va ? Ouaip ! ! ! »… on tient le bon bout, on entend le haut-parleur du speaker qui se rapproche… une descente… et voilà on croise des coureurs qui en ont fini… ça y est l’arrivée….. Arnaud tient son exploit… il peut crier sa joie, c’est énorme ce qu’il vient de faire...

Maintenant c’est repos ! ! Tenter de dormir après cet effort, et le stress du lendemain…

Dimanche : 7h30…. pfff pourquoi se lever si tôt ! ! ! Le départ n’est qu’à 10h00 ! ! ! Rendez-vous sous le barnum pour grignoter un petit truc … on regarde le journal ! ! ! On plaisante, on rigole… comme ce fut le cas pendant tout ce we…

Préparation… et c’est parti pour la ligne de départ (il fait toujours aussi beau.. sic ! ! !)

Un petit mot de l’organisateur avant de lâcher les fauves (il nous informe qu’à cause du temps, nous n’aurons pas la joie de tremper nos jambes dans le port, par contre un petit rajout  de kms dans la première partie du parcours)...

Je pense à ces 350 personnes qui vont partir pour leur 3ème course du weekend ….. Ça force le respect et l’admiration…

Départ tranquille, comme toujours je me fonds dans la masse et je prends mon rythme, pas envie de me griller dès le départ… au bout d’une 15aine de kms, on repasse devant l’endroit d’où sommes partis… Arnaud et Mickael sont là… encouragements… super ! ! ! Ça donne du baume au cœur. En plus il me dise que Nicolas n’est pas très loin devant (alors que je pensais qu’ils étaient tous très loin devant moi  les fous du 28km ! ! !). Je continue sur mon rythme au gré des passages d’eau, de rochers et d’algues… je me sens bien pour l’instant… quelques rochers et là je rattrape Nicolas, je pense qu’il n’est pas bien alors qu’en fait il fait juste sa pause « restauration ». Il me dit de pas l’attendre… je continue et revoilà Arnaud… re-encouragements… je suis content, pour l’instant je tiens un bon rythme… 21ème km et c’est le ravitaillement, Arnaud et Mickael sont là, je m’arrête, je prends un peu de ravito, on plaisante et c’est reparti…. Malheureusement cet arrêt me coupe les jambes, je n’arrive pas à reprendre mon rythme… C’est trop bête j’étais si bien avant… je me mets à marcher et puis je pense à plein de choses…à des personnes… et je me dis que je n’ai pas le droit de marcher que je dois me remettre à courir… je repars. Petit rythme… mais je repars. De nouveau Arnaud, les encouragements font vraiment du bien, la fin se corse pour moi…

Et puis au fil des foulées on sent que l’arrivée approche, les anses des plages se font moins grandes, on voit de plus en plus de monde, qui nous encouragent à finir… «  Courage Ludovic bravo, encore quelques efforts et c’est fini » (Super idée que le prénom sur le dossard)

Et effectivement, encore une descente dans les rochers…le sable… une montée de marches et j’arrive dans la ville, c’est super, mal aux jambes mais c’est la fin, un dernier virage et enfin le portique d’arrivée…. ouff… yesss c’est fait je suis content 2h52… Arnaud est là. On s’enlace… on l’a fait…

ON R’MET CA ! ? 

MAIS VOUS ETES FOUS ! ! ! !

 

Et pour finir cette première bafouille, (pas la dernière car il y a eu d'autres duos, et même un autre duo de cousins !) voici le diaporama, toutes les photos dans l'ordre chronologique :

 

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